Un paléontologiste contemple l'espace-temps :

Réflexions sur l'existence post-humaine à la mémoire de H. G. Wells

Un jour . . . une d'art par T Newfields
Imaginez notre existence entière
et tout ce que nous avons touché, entendu ou vu
réduit à une fine couche sédimentaire
enfouie sous un monde
nous ayant complètement oubliés.

Imaginez des ciels jaunâtres, anémiés en ozone
et des continents aux contours déformés,
des littoraux là où autrefois des montagnes avalaient l'espace.

Imaginez des créatures de science-fiction
pourvues de biopuces sophistiquées et nanodimensionnelles
bien plus rapides que nos primitifs balbutiements neuronaux.

Et finalement,
imaginez les étoiles elles-mêmes
là où personne de notre époque ne les a jamais vues
et les châteaux de sable de notre civilisation
magnifiquement éparpillés en débris.

Ce qui est aujourd'hui clair comme de l'eau de roche,
en un simple clin d'oeil géologique,
s'estompera, s'effacera
Diana : Il est attristant de réaliser à quel point nous sommes petits et insignifiants.
Andrei : C'est certainement vrai ; mais ça vaut la peine de continuer à construire des châteaux de sable, comme s'ils avaient vraiment de l'importance.
Jules : (songeant à son verre de vin) Ouais, dans un sens, nos vies sont des œuvres créatives de fiction. En adoptant certains mythes, nous créons des fictions autoréalisatrices dont le scénario commence à sembler « réel » quand les personnages commencent à croire en leurs propres fictions ridicules...